Le roi David et son harpe

Le roi David et son harpe, acrylique sur bois, 25 x 20 cm, acrylique sur bois.

Avec une barbe rouge, un bonnet, une écharpe, une cape et une harpe à ses pieds, l'homme sur l'image ressemble à un sans-abri de Montréal. Cependant, dans ce regard éclairé par la foi, on découvre qu'il s'agit, en vérité, du roi David agenouillé pour prier Dieu en signe de pénitence.
David est représenté ici prosterné sur un des bancs verts de la ville, ce qui constitue une attitude inhabituelle, pouvant être comprise comme faisant partie d'une sorte de performance artistique.
Il est clair que cette action plastique et spirituelle peut surprendre et faire réfléchir les passants car, des nos jours, la religiosité ne s’affiche guère dans l'espace public.
À l'arrière-plan, on observe un monument architectural des années soixante, très représentatif de Montréal. C'est Habitat 67, une série longue et variée de blocs modulaires conçus par l'architecte israélien Moshe Safdie. Par sa couleur et sa forme, cette construction modulaire, bâtie sur le quai Marc-Drouin, pourrait aujourd'hui évoquer les maisons de Jérusalem des temps bibliques.
Si l'image conserve l'agencement des éléments de l'œuvre originale, l'accent est mis sur la tonalité mélancolique de la scène.
Sur la bordure, parmi quelques fleurs et arabesques, il y a, mis en évidence, un mille-pattes, insecte qui peut éventuellement être aperçu sur les murs gris des maisons de la ville. Toutefois, malgré son aspect désagréable, il est inoffensif.

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